Le VAR s’invite à la coupe du monde de football 2018
C’est une première dans l’histoire de la Coupe du monde : le
VAR va être utilisé durant toute la compétition. Acronyme anglais pour Video Assistant Referee, que l’on peut traduire en français par l’assistance vidéo à
l’arbitrage, le VAR propose d’aider l’arbitre central dans ses fonctions grâce à différentes caméras rejouant les actions sous des angles inédits. Si sur le papier cette petite
révolution semble la bienvenue, des critiques s’élèvent car le système est loin d’être parfait. LeCasinoFrançais vous propose un récapitulatif sur cette technologie et comment elle va être employée durant la
compétition.
Qu’est-ce que l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) ?
Le VAR (plus simplement aussi appelé arbitrage vidéo) est un système où une équipe d’arbitres, aidée de techniciens vidéo, scrute en temps
réel le déroulé d’un match à l’aide de multiples caméras braquées sur le terrain. Grâce à certaines prises de vues proposant le meilleur angle possible sur une action spécifique et la
possibilité de rejouer ces dernières en slow-motion, l’arbitre VAR peut communiquer avec l’arbitre central et l’inviter à vérifier la vidéo en cas de litige. À l’inverse,
l’arbitre principal peut demander de lui-même l’aide du replay.
L’arbitrage vidéo sera pour la première fois utilisé pour tous les matchs programmés de la Coupe du monde dès le 14 juin prochain en Russie, mais est déjà présent dans certaines ligues
européennes comme en Italie et en Allemagne. Il a également était testé en France en 2017 lors du match France-Espagne et pour la finale de la Coupe de la ligue le 1er avril dernier
lors de la confrontation PSG-Monaco.
Comment l’assistance vidéo va être utilisé lors du mondial 2018 ?
La FIFA a officiellement approuvé l’utilisation du VAR pour la Coupe du monde en Russie lors de sa dernière réunion du 16 mars 2018. Comme la fédération l’explique sur son site, l’équipe VAR
compte un arbitre assistant vidéo principal accompagné de 3 adjoints, tous étant des arbitres FIFA professionnels de niveau mondial. Puisque en France ce système n’a pas encore été adopté, il n’y a pas eu d’arbitre français
retenu pour composer l’équipe VAR. Ils seront épaulés par 4 techniciens vidéo ayant la responsabilité de fournir les meilleures images et angles possibles. Tout ce petit monde
opérera depuis une régie centralisée situé à Moscou.
L’instance footballistique internationale précise que l’assistance vidéo n’a pas pour vocation d’analyser absolument toutes les actions d’un match mais d’être utilisé lors des 4
situations suivantes pouvant fortement affecter le cours d’un match :
- Identifier correctement un joueur à sanctionner pour une faute ;
- Attribuer ou non un carton rouge ;
- Attribuer ou non penalty ;
- Accepter ou non un but.
Mais est-ce que l’assistance vidéo est un système qui fonctionne ?
Comme évoqué en introduction, de nombreuses critiques et doutes ont été émis contre le VAR. Et son efficacité varie en fonction de la personne a qui est posée la question…
Pour les partisans de la vidéo dans l’arbitrage, cette aide est importante et crucial. Pour Gianni Infantino, actuel président de la FIFA, les résultats sur l’utilisation faites du VAR à
travers le monde prouve son efficacité. Il prend d’ailleurs comme exemple les phases de poules de la Coupe des Confédérations de 2017 où, grâce au VAR, 6 décisions portant sur des
situations cruciales ont été correctement jugées ainsi que pour 29 autres incidents majeurs.
Pour ses détracteurs, le VAR n’est qu’une couche d’arbitrage supplémentaire, entrainant un ralentissement et des interruptions inutiles brisant le rythme des
matchs. De plus, la spontanéité des émotions, notamment lors d’un but, serait appelée à être remplacée par des moments de flottements et d’attentes d’approbation par l’arbitre, après
consultation de la vidéo qui peut prendre un certain temps…
Les conséquences et les résultats de la mise en place du VAR au mondial 2018 sont donc très attendus et le système joue peut être son avenir sur cette compétition : un échec pourrait être
synonyme d’un abandon des assistances vidéos et à contrario, un succès pourrait convertir les plus sceptiques.